ERVA23-argumentaire

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Université des Sciences et de la Technologie D’Oran Mohamed Boudiaf – Algérie

Faculté d’Architecture et de Génie Civil

Département d’Architecture

                                             COLLOQUE NATIONAL

Les extensions récentes des villes algériennes

Espaces, pratiques et appropriations

ERVA-23

Oran, les 13 et 14 mars 2023

Argumentaire

Après l’indépendance, l’Algérie a entamé une politique de développement économique au profit de la ville. Cette politique a eu pour effet d’accentuer les migrations, notamment l’exode rural. Si pendant les premières années la population urbaine a été « absorbée » par « les biens vacants » laissés par les européens après leur départ, il n’en était plus ainsi au cours des années 70. La ville devait répondre à des besoins énormes en matière de logements, d’équipements et d’emplois, ce qui a conduit les acteurs institutionnels à adopter une politique urbaine (Mutin, 1985 ; Bendjelid, Brulé, Fontaine, 2004)permettant de réaliser un programme d’habitat urbain dans le cadre de la procédure ZHUN (habitat collectif) et des lotissements résidentiels (habitat individuel).Ceci n’a pas empêché la prolifération d’une urbanisation incontrôlée (informelle, illicite…) dans les périphéries des villes. Parallèlement, au milieu des années 80, les anciens tissus urbains commencent à présenter l’image de la vétusté et de la dégradation. Les effets du temps et l’abandon de ce patrimoine ont entraîné de considérables destructions.

Accompagnée par deux instruments d’urbanisme (PDAU et POS), une politique de logement se manifeste, depuis la fin des années 90, par le désengagement partiel de l’Etat et la multiplication de nouvelles formules d’habitat (logement social participatif devenu logement promotionnel aidé, location-vente, logement public promotionnel, logement promotionnel libre, logement évolutif/RHP, coopératives immobilières, lotissements privés) qui accompagnent les anciennes formules (logement social locatif devenu logement public locatif…). Plusieurs intervenants dans la maîtrise d’ouvrage, la maîtrise d’œuvre et le financement dulogement ont été mis à contribution. Ainsi, l’AFL, la CNEP, l’ENPI (Ex.EPLF), l’OPGI, l’AADL, la CNL, les banques, les bureaux d’études (publics et privés), les promoteurs immobiliers etles entreprises (nationales et étrangères), ont concrétisé un gigantesque programme d’habitat provoquant un éclatement spatial des villes sur des sites vierges, souvent aux dépens de l’agriculture.

La principale caractéristique de cette urbanisation réside dans l’émergence de nouveaux espaces urbains fragmentés en rupture avec la ville existante engendrant des dysfonctionnements au niveau de la gestion de ces ensembles urbains. Les villes algériennes se voient alors marquées par des transformations considérables (Belguidoum, 2018) se traduisant par des reconfigurations socio-spatiales, une altération de l’identité urbanistique et des mutations urbaines qu’un faisceau de facteurs conjugués et complexes favorise.

L’extension urbaine impacte fortement, l’environnement, le climat et notre vie quotidienne en accentuant les risques. En 1998, le CNES (Conseil National Economique et Social) a édité un rapport alarmant sur la ville algérienne : une tendance lourde à la littoralisation, une urbanisation incontrôlée, un espace urbain éclaté, une dégradation des ressources naturelles, des pollutions urbaines, des services publics défaillants, des violences urbaines…Face aux conséquences de ce phénomène d’urbanisation démesurée, un deuxième rapport du CNES a été publié en 2003 axé sur la prévention contre les risques naturels (séismes, inondations, mouvements des terrains…) et industriels.

L’objet de ce colloque est d’interroger l’urbanisation massive des dernières années en rapport avec l’environnement politique, social et économique en Algérie. Il tente de converger les différentes études de cas pour mettre en évidence le processus de fabrication / production des extensions récentes des villes algériennes et les pratiques foncières et urbanistiques sous-jacentes. Il s’agit aussi de mettre en exergue les caractéristiques de l’espace urbain produit et les pratiques socio-spatiales constatées. Enfin, l’occasion est d’aborder le devenir de nos villes face à cette urbanisation de plus en plus accélérée.

 

 

Résumés

  • Les résumés attendus seront sous format Word (en français : Times New Roman12, interligne simple – en arabe : Sakkal Majalla 15, interligne simple) et ne dépasserontpas 500 mots.
  • Ils sontsuivis de six références bibliographiques et cinq à six mots clés au maximum.
  • Ils doivent mettre en exergue la problématique centrale, les objectifs, les méthodes d’investigation et les principaux résultats.
  • En haut de page : le titre de la communication, l’axe de l’intervention, l’auteur (maximum 2 auteurs), l’affiliation, l’adresse Mail, le numéro de téléphone.

Textes des communications

Les textes définitifs des communications seront de 12 à 15 pages au maximum (y compris la bibliographie, les tableaux et les illustrations). Ils seront rédigés sous format Word.

  • En français: Marges 2 cm, Texte : Times New Roman 12, interligne 1,15 – Notes de bas de page : Times New Roman 10, interligne simple.
  • Ou en arabe: Marges 2 cm, Texte : Sakkal Majalla 15, interligne simple – Notes de bas de page : Sakkal Majalla 12, interligne simple.

Modalités de soumissions

 

  • L’appel à communication est ouvert aux chercheurs et doctorants qui s’intéressent aux études urbaines (Architectes, Urbanistes, Géographes, Sociologues…) ;
  • Les contributions se feront sous forme de communications orales ;
  • Les travaux soumis doivent être inédits et inscrits dans les thématiques du colloque ;
  • Les propositions seront rédigées en français ou en arabe.

Échéancier

Date limite de réception des résumés: 30 mai 2022

Acceptation initiale: 14 juillet 2022

Réception des textes: 15 novembre 2022

Acceptation finale: 31 janvier 2023

Réception des présentations (PPT) avec enregistrement audio (15 minutes) : 28 février 2023

Tenue du colloque :  13 et 14 mars 2023

La tenue du colloque est en hybride ; en présentiel pour la plénière et à distance(visioconférences) pour les ateliers.

Les modalités de la publication des actes seront précisées ultérieurement.

Les propositions de communication sont à envoyer par courrier électronique à l’adresse suivante:

colloque.erva@univ-usto.dz

Lieu du colloque

Université des sciences et de la technologie d’Oran – Mohamed Boudiaf (USTO-MB)

Le site web : https://www.univ-usto.dz